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Clarendon Distillers Ltd.
La distillerie Clarendon, qui abrite Monymusk, a été construite en 1949, ce qui en fait un ajout très récent à la production de rhum. Le bâtiment d’origine abrite toujours les deux alambics de la distillerie et les cuves de fermentation correspondantes, mais le complexe s’est considérablement agrandi au fil du temps. Le plus ancien a une capacité de 20 000 litres tandis que le plus récent, fabriqué en Inde, peut transporter 25 000 litres, ce qui en fait probablement le plus grand alambic des Caraïbes. Ceux-ci produisent deux styles distincts, un ester léger à faible et un style à ester élevé. Le style léger est le résultat d’une fermentation rapide d’une journée en cuves d’acier tandis que les vins travaillent jusqu’à un mois dans des cuves en bois (sans pâte) pour le style lourd. Une nouvelle colonne a été installée en 2010 (voir image en vedette) qui est responsable d’environ 3/4 de la production totale de la distillerie.
Dans son article sur sa visite à Clarendon, Matt Pietrek explique la structure de propriété relativement complexe derrière la distillerie. NRJ, un partenariat entre le gouvernement jamaïcain (National Sugar Company), Goaddard Enterprises (précédemment propriétaire de la West Indies Rum Distillery (WIRD)) et Guyana’s Demerara Distillers Limited (DDL), détient 73 % de Clarendon Distillery, le reste appartient à par Diageo, le plus grand conglomérat de spiritueux au monde. Deux choses méritent d’être soulignées. Tout d’abord, WIRD a récemment été racheté par la Maison Ferrand, qui abrite les rhums Plantation. Le temps nous dira si l’acquisition avait quelque chose à voir avec Clarendon ou si c’était juste un sous-produit. Deuxième,
Les rhums Monymusk (et autres produits NRJ) sont vieillis et assemblés à Innswood, une ancienne distillerie qui a définitivement fermé ses portes en 1992. Cependant, environ 90% de la production totale revient à Diageo (Captain Morgan et Myers), qui au total représente environ 60% de toutes les exportations jamaïcaines de rhum en vrac. Monymusk ne représente donc qu’une infime partie de ce que produit la distillerie, et ses exportations en gros vers les courtiers en rhum le sont encore plus. Côté goût, leurs rhums sont connus pour leurs saveurs d’acides butyriques, un profil très particulier qui ne plaît pas à tout le monde. Les différences entre les millésimes peuvent cependant être assez importantes.
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