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Trois Rivières
Née il y a plus de 3 siècles, la Plantation Trois Rivières fait partie intégrante du patrimoine historique de la Martinique. Son nom emblématique provient des trois rivières bordant ses hectares de champs de cannes : Oman, Bois d’Inde et Saint Pierre. D’abord spécialisée dans la production sucrière au XVIIIème et XIXème siècle, la propriété se consacre au fur et à mesure du temps à la production du rhum agricole, qui deviendra exclusive au début du XXème siècle.
Nicolas Fouquet, Surintendant des Finances de Louis XIV, s’adjuge la plus grande concession jamais attribuée aux Antilles : 2000 hectares situés au sud de l’île. Il tombera en disgrâce avant de réaliser son rêve de fonder une vice-royauté.
Le domaine change plusieurs fois de propriétaire(s). Se développe alors une forte activité sucrière avec jusqu’à trois sucreries sur la propriété dont quelques vestiges subsistent encore aujourd’hui.
Les terres de Trois Rivières sont acquises par un puissant propriétaire du nord de l’île, Etienne Isaïe Marraud Des Grottes, qui adjoint la fabrication de rhum aux activités de l’habitation sucrerie.
Amédée Aubéry, un puissant industriel et propriétaire terrien, se porte acquéreur de Trois Rivières. Il modernise le site, arrête la production de sucre et fabrique uniquement du rhum.
Son fils agrandit la plantation, transfère la distillerie Dizac située au Diamant sur les terres de Trois Rivières et consacre la production au rhum agricole, élaboré à base de jus de canne à sucre.
La famille Marraud des Grottes, déjà propriétaire d’une distillerie et de la marque Duquesne, rachète le domaine et commercialise des rhums vieux Trois Rivières sous la marque Duquesne jusqu’en 1972.
La commercialisation hors Martinique a commencé ; la distillerie s’agrandit et se dote d’une seconde colonne à distiller. La métropole d’abord, puis l’ensemble de l’Europe vont découvrir les rhums Trois Rivières.
La distillerie Trois Rivières est reprise par la société B.B.S, déjà détentrice des rhums La Mauny. Deux ans plus tard, le rhum Trois Rivières obtient le label AOC (Appellation Rhum de Martinique Contrôlée), à ce jour celui-ci reste la seule Appellation d’Origine Contrôlée dans le monde des rhums.
En 2004, la production de Trois Rivières est déplacée de Sainte Luce à Rivière Pilote, sa précieuse colonne à distiller originelle est remontée sur le nouveau site, garantissant leur qualité et leur singularité aux rhums à l’étiquette Turquoise.
La Plantation et ses précieux champs de cannes restent encore de nos jours situés sur leur lieu d’origine, à Sainte Luce, surplombés par le célèbre Moulin, et bordés par la Mer des Caraïbes.
Trois Rivières se réinvente totalement et sa gamme est redéployée de manière plus complète : naissance des rhums blancs agricoles à 40°, une gamme de rhums vieux, millésimes et grandes cuvées rares largement étoffée.
Cette renaissance met à l’honneur l’esprit d’innovation de nos Maîtres de Chais, avec la Cuvée de l’Océan, l’un des premiers rhums mono-parcellaire au profil iodé, du Triple Millésime, premier rhum multi-millésimé du terroir Martiniquais, ou de son puissant Cask Strength, brut de fût et vieilli en fût de chêne neuf américain.
Trois Rivières lance le Rhumbellion, un challenge réservé aux barmen professionnels à travers le monde, et les invite à révolutionner l’utilisation du rhum agricole français derrière le bar.
Plus de 200 participants s’inscrivent à cette première édition qui consacre Nicola Battafarano, actuellement chef barman du Lutetia à Paris, à l’issue d’une grande finale en Martinique.
La seconde édition lancée l’année suivante, a connu le même succès : plus de 220 candidats, 16 pays représentés, et un grand gagnant originaire de Nouvelle-Zélande, Jason Rosen.
